Business Class Thaï Airways entre Singapour et Bangkok

Vu d’Europe les compagnies Asiatiques sont un modèle de qualité et de service. On a vite fait de les ériger en modèle et de mettre en avant les écarts existant entre celles-ci et nos compagnies nationales. J’ai eu l’occasion de prendre un vol Thaï Airways entre Singapour et Bangkok. Un bon moyen de vérifier si cette réputation est méritée ou non.

Alors bien sur j’étais en correspondance depuis un vol en Première Classe sur Air France, ce qui met la barre très haut (même si mon vol Thaï était en business) quand on enchaîne les deux vols, le second étant de plus un court/moyen courrier avec, par conséquent, des prestations pas comparables. Mais, en restant factuel, voici ce que je retire de l’expérience.

Une expérience mobile qui laisse à désirer

Je m’étais enregistré en ligne en partant de Paris, la seule question restant étant celle de mon bagage qu’Air France n’avait pas voulu enregistrer de bout en bout. Aucun soucis de ce côté, le personnel d’accueil au sol mandaté par Air France a été directement au comptoir Thaï dès l’arrivée à Singapour. Ceux-ci ont naturellement proposé de récupérer eux-même ma valise au tapis à bagage et la réenregistrer pour m’éviter d’avoir à passer l’immigration dans un sens puis dans l’autre. Très bon point pour eux.

Par contre l’enregistrement sur mon mobile n’avait pas été du même tonneau. Une application d’un autre âge sur laquelle il faut à chaque fois rentrer son nom et numéro de dossier vu qu’elle ne permet pas de rester loggé Service minimal, user interface d’un autre âge et user expérience décevante.

Un salon à peine décent pour une business

On critique souvent les salons Air France,  parfois à CDG, souvent à l’étranger. J’allais voir à quel niveau se situe le standard Thaï. Une décoration pas très gaie pour commencer (d’un autre côté c’est les couleurs de la compagnie).

Lounge Thai à Singapour

Buffet minimaliste et, admettons le, mangeable mais vraiment sans plus.

Lounge Thai à Singapour

Lounge Thai à Singapour

Wifi erratique et pas de WC, il faut ressortir dans le couloir. Bref une grande déception pour un salon business, encore davantage vu ce qu’on attend a priori de Thaï. Bien dessous du salon Air France du 2F à CDG, c’est pour dire.

Le personnel est quasi invisible : en une heure je ne verrai personne s’aventurer dans le lounge à part la personne en charge de réapprovisionner le buffet.

Bref je ne m’éternise pas et préfère aller faire du shopping en duty free, Singapour Changi étant un aéroport idéal pour ça.

L’avion est un Airbus A330, en livrée Star Alliance.

Airbus A330 Thai

 

L’avantage quand on voyage en Asie par rapport à l’Europe c’est de bénéficier de gros porteurs avec de vraies cabines business de long courrier même sur un trajet de deux heures. Je suis impatient de découvrir la cabine.

J’entre donc dans la cabine business (Royal Silk dans la nomenclature Thaï Airways)

je passerai sur l’assortiment des couleurs qui ne sont que la traduction de l’identité visuelle de la compagnie (on aime ou pas), pour m’attarder sur le siège.

Cabine Business Thai sur A330

Il s’agit en fait d’anciennes cabines « déclassées » du long courrier. Logique : que faire d’un « full flat » sur un trajet si court, un simple « recliner » suffit amplement.

Cabine Business Thai sur A330

En tout cas il y a de la place pour les jambes.

Cabine Business Thai sur A330

 

L’IFE est lui aussi d’une autre génération.

Cabine Business Thai sur A330

Et l’offre de films se réduit bien sur à sa plus simple expression.

La nourriture quant à elle sans être exceptionnelle était plus qu’acceptable. La commande est prise avant le décollage et le service directement au plateau à la place. Seul faux pas : ce foie gras qui n’en a que le nom.

Menu Business Thai

A l’arrivée à Bangkok nous sommes stationnés au large donc débarquement par bus. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose quand on sait le nombre de kilomètres qu’on peut parcourir à pied dans l’aéroport de Suvarnabhumi. Un bus sera dédié aux passagers business et partira avant que l’ensemble des passagers ne soit descendu.

A l’arrivée je retrouve ma valise livrée dans les premières, preuve que le personnel Thaï a bien fait le job à Singapour et qu’en plus ils respectent vraiment l’ordre de priorité de livraison des valises.

En conclusion je reste indécis.

Le salon et l’offre de restauration ne sont pas au niveau, c’est clair. En tout cas pas au niveau de ce qu’on attend de Thaï.

Le siège est un autre débat. Pour une business, le siège et surtout l’IFE ne sont plus aux standards, c’est un fait. D’un autre côté pour un court/moyen courrier de deux heures je rêverais d’une telle cabine sur une compagnie Européenne où, le plus souvent, l’écart entre l’économie et la business se joue à un détail sur le siège et, surtout, sur le service. Là on a quand même une vraie cabine business.

Pour ce qui est de la restauration en vol, c’est plus qu’acceptable sans être exceptionnel. Mais sur un vol si court, c’est déjà très bien.

Je reste donc un peu déçu eu égard à la réputation de la compagnie sans pour autant que le vol ait été mauvais, loin de là.

On attendra le vol retour pour comparer et se faire une idée plus précise.

Le commentaire détaillé de ce vol est disponible sur flight report.

L’album photo est disponible ici.

 

Thai Airways TG408 entre Singapour et Bangkok

Enregistrement
Lounge
Cabine
In Flight Entertainment
Equipage
Repas
Ponctualité

Bien, sans plus.

Un salon hors du coup, une cabine ancienne mais qu'on aimerait bien avoir sur des vols de cette longueur en Europe, le sentiment reste mitigé. C'est une prestation très honnête mais on en attend plus de Thaï.

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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